30 juin 2012

¡Hey man! Traaannnqquiiillllloooooo !!!

Coucou à tous,

Samedi matin, c'est reparti pour le jeu des chickens bus... Et de 1 jusqu'à la frontière, et de deux jusqu'à un petit village où on nous demande de changer... De 3 jusqu'á Chiquimula d'où nous loupons notre correspondance à quelques minutes pour cause de déménagement, en effet, ici pas de déménageurs bretons, les chickens sont là pour ça: il a fallu monter sur le toit du bus, un lit, un matelas, une table, des chaises, des casseroles et tout le tralala pendant que la dame donnait tranquillement le sein à son bébé sur le bord de la route... :-), Así es la vida! Nous voulions nous rendre à Flores dans la journée, le prochain va à Puerto Barrio, une tout autre direction... "Dios es conmigo y Adelante" telle est la devise! On se plie à l'adage et partons à Puerto Barrio! Après 5 heures de trajet, nous arrivons à bon port... Puerto Barrio, petit village sur la côte Caraïbes. La journée ne s'arrête pas là pour nous et nous grimpons dans une lancha qui nous mêne jusqu'à "Livingstone", un pueblito accessible uniquement par les eaux.
La magie des Caraïbes est là: nous longeons un bord de mer à couper le souffle et arrivons dans cette petite communauté de Garifunas où ici la maxime centrale américaine prend tout son sens: ¡traaaannnnqqquuuiiilllloooo! Ju a toujours une fièvre de cheval, nous décidons de rester là 2 nuits. Le soir nous participons au BINGO local. Une vraie fête de village avec une ambiance afro... Tous les enfants de la ville dansent sur des rythmes tropicaux...Au bout de 20 bonnes minutes à se trémousser à merveille devant nos yeux les deux meilleurs danseurs gagnent respectivement un verre en plastique pour la jeune fille et une assiette en plastique pour le petit garçon... Les deux ont remercié pour leur lot et sont allés fièrement le donner à leurs parents. On s'est demandé si en France les enfants accepteraient de faire un spectacle pour gagner un gobelet et une assiette...
La bonne humeur règne sur le terrain de sport communal mais le Bingo prend fin... Nous partons donc reprendre des forces dans un petit comedor local.
Ju est de nouveau casse bonbons, il est guérit! Alleluia! ;-) Nous repartons à bord d'une lancha pour remonter le Rio Dulces... A Rio Dulces on saute dans un bus jusqu'à Flores.
Nous avons fait le crochet par Flores pour aller visiter le célèbre site archéologique de Tikal. Peut être vaudrait-il le coup de prendre un guide, pour une fois! Mouais, il nous faut remettre 4€/personne sur la table mais on se dit que ça vaut peut être le coup. Le lendemain matin 4h30 nous montons dans un vrai bus de touristes "comme on les aime" et partons découvrir Tikal. Arrivés sur place aux alentours de 6h00, les guides invitent tous le monde à aller petit déjeuner! A la queue leu leu tout le monde se dirige vers le buffet pendant que Ju et moi comprenons que nous avons commis l'ERREUR! En attendant que tout le monde se remplisse le ventre, nous trépignons et prenons la décision de perdre 8€ et de quitter le groupe! Ju va voir le guide, récupère les billets d'entrée et lui explique qu'on ne s'est pas levé à 4h00 du matin pour attendre que tout le monde déjeune mais pour être les premiers sur le site. Une fois le ticket en main, nous volons au temple IV pour admirer au sommet, seuls au monde, le lever de la brume sur l'ensemble du site au coeur de la forêt tropical : Un moment unique! Un moment magique!
Ce n'est qu'aux alentours de 10h que les groupes sont apparus... Ne nous demandez pas où ils sont passés entre temps: on s'est bien gardé de le demander ;-)
De retour à Flores nous avons profiter de l'ambiance qui règne ici :-) et avons repris la route le lendemain pour découvrir un nouveau joyau central américain dont on vous parlera dans quelques jours...

A bientôt,

Mathilde et Ju :-)

25 juin 2012

Sur les rives du Lago Atitlan...

Mardi matin, un peu patraques nous nous levons et décidons de prendre un shuttle (traduction: petit bus généralement hors de prix qui vous prend à votre hôtel et qui vous emmène à destination), cela nous coûtera 2€ de plus qu'un Chicken pour rejoindre le lago Atitlan, 4 changements en moins...

Arrivés sur place nous sommes interpellés par Leonardo:
"Holà chicos! hostal, hostal ???" -Si, si! Nous partons donc à la recherche d'un lieu pour dormir, accompagnés de notre petit guide qui nous avouera ne plus aller a l'école car c'est trop cher et qu'il doit aider sa maman... :-(
5 min plus tard nous arrivons dans un magnifique jardin, avec une vue imprenable sur le volcan san Pedro et le lac. L'hôtel est magnifique, très bon marché et pourtant terriblement vide... Nous profitons pendant deux jours de ce petit coin de paradis :-)

Après une nuit un peu fraiche à se battre pour la couverture... ;-) Nous partons pour une ballade en canoë...
Le proprio nous donne les rames et nous informe que c'est 30 minutes maxi... C'est raté pour la grande escapade, mais effectivement, 30 minutes ça doit être le maximum que le bateau puisse supporter...



L'après midi> direction san Pedro la laguna en lancha, nous demandons le prix du transport: "5 Quezales par personne."
On saute dans le bateau et 15 minutes plus tard, au moment de payer: problème!!! Alors que l´on tend nos 10 Quetzales, le pilote ne parait pas satisfait et nous en demande 10 de plus! Les autres gringos payent sans broncher, l'un d'eux nous regarde et nous lance un "c'est bon, c'est qu'un euro!" > le genre de réflexion à la noix qui a le don de nous exaspérer... "Avec 1€ mon petit père, on peut en faire des choses! Ce n´est pas Leonardo qui nous contredirait... " On est peut être reac' mais 1€ c'est 1€, non mais! Des locaux avec qui nous avons parlé sur le ponton de San Marcos ne comprennent pas pourquoi nous devons payer 10 Quetzales alors qu'eux même payent 5... Ils nous invitent à les suivre sans rien verser de plus...

Après deux jours sur le lac nous avons repris la route pour Copan Ruinas, une légère et rapide intrusion au Honduras pour découvrir le site archéologique de Copan: premier face à face avec les Olmèques et les Mayas!
Le voyage jusqu'à Copan nous a marqué: une capitale grimée par des bidonvilles d'une pauvreté effarante, saisie d'armes sur la route de Copan... Sans parler du douanier qui patiente avec des revues classées X...
Vendredi nous sommes donc allés visiter le site de Copan et avons repris la route hier matin, direction la pointe Caraïbes du Guatemala...



A bientôt,

Mathilde et Ju

Ps: Les photos du Nicaragua et du Salvador sont en ligne... :-)

19 juin 2012

Aux portes d'Antigua

Coucou à tous,

Après avoir passé quelques jours à Tunco pour préparer la suite de notre voyage ;-) nous avons repris la route vendredi dernier pour le Guatemala. Après deux chickens bus qui nous ont mené à la frontière par un bord de mer tout à fait magique, une amende de 1US$ parce que Ju a fait son petit pipi sur un arbre (attention! Ici il y a des principes! On jette des poubelles entières par la fenêtre mais les pipis sont interdits! Messieurs remballez l'attirail!) nous sommes arrivés au Guatemala. A peine tamponnés que nous montons dans un bus pour Escuintla. Un bus qui s'arrête plus d'une fois sur le chemin pour causes mécaniques...
La journée n'est pas terminée et les heures tournent... Alors que nous sommes de nouveau arrêtés pour crevaison, nous attrapons nos sacs et sautons dans un chicken qui passent par là...
Arrivés à Escuintla, nous nous apercevons que nous n'avons pas de change... Hop hop hop on file retirer des sous. Une question nous vient à l'esprit: "ils n'ont jamais vu de backpackers par ici où quoi?!" on est dévisagé de la tête aux pieds et c'est bien vrai qu'on n'appercoit pas de gringos par là... Un petit peu plus tard, Ju apprendra de Francesco, un jeune guatémaltèque rencontré dans le chicken pour Antigua, qu'Escuintla est l'une des deux villes les plus dangereuses du pays: Il s´y passe tous les jours pas mal de choses...
Nous arrivons à Antigua, ici, pas de soucis, tout est fait pour le touriste... un petit peu trop d'ailleurs! Nous passons deux jours à nous émerveiller sur les marchés (que de couleurs... Quel artisanat!), à flâner dans les rues coloniales... Hier matin, petite ascension au volcan Pacaya, un volcan en activité ou il y a encore deux ans, on pouvait y observer de la lave. Nous qui pensions en voir, on y est arrivés avec quelques années de retard... :-S Tant pis, ça nous aura fait une petite ballade bien sympa, Grand Frère n.2 (David), tu remarqueras que je me prépare pour notre objectif ! Quand on rentre, on enchaine: tiens toi prêt ;-)
Nous partons en début d'après midi pour le lago Atitlan...



A bientôt,

Mathilde et Ju :-) :-)

14 juin 2012

100% local

Dimanche nous prenons la route pour El Salvador...

Il s'agit d'une étape particulière pour nous, en effet, nous ne vous cacherons pas que nous avons tout entendu au sujet du Honduras et du Salvador (vous savez, l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a peut être vu l'ours!)...
Quel chemin emprunter ? Par quel moyen s'y rendre ? bref, on décide de passer toutes les éventualités au peigne fin.
Première possibilité: prendre un Ticabus > l'agence de bus d'Amérique centrale qui est réputée pour son sérieux. Prix du billet 48US$ entre Leon et San Salvador...
Aie ouille ouille 96US$ pour 10 heures de bus ça nous semble hors de prix!
On opte donc pour la solution locale, celle que nous empruntons depuis plus de 7 mois: les bus bons marché... En restant prudents il n'y a pas de raisons pour que ça se passe mal!
Concernant la route à emprunter, on décide de passer par le Salvador.
Dimanche matin,6h30,après avoir avalé un bon petit déjeuner, nous partons pour une journée marathon.

Nous arrivons juste à temps au terminal pour prendre le bus qui nous mènera dans un premier temps à Chinendegua. Une fois sur place, la chance est de nouveau avec nous, en effet, le bus pour la frontière part dans quelques instants. Nous nous retrouvons entassés dans un mini-bus au milieu d'un chargement d'avocats, croulant sous nos gros sacs à dos que nous sommes forcés de garder sur nos genoux faute à un manque de place.

A 5 km de la frontière: Contrôle de Police! "Vous êtes d'où?" -France... "Vos passeports!" Nous étions face à un policier crapuleux qui, tout en gardant nos passeports dans sa main, nous dit "Il faut payer ici!" La sentence était donnée! On est bien au courant que nous avons une taxe de sortie du pays à payer mais la transaction se fait au poste d'immigration quelques kms plus loin, pas là, les genoux dans le menton dans un bus au parfum de guacamole... -Nous ne paierons que lorsque nous aurons notre tampon de sortie...!" "Non! ´ faut payer ici!" et c'est à cet instant précis que la solidarité opère... Tous les locaux partageant notre bus lui hurlent que nous n'avons rien à lui payer... Qu'il est là pour protéger les touristes, pas pour les escroquer... Ju a tout juste le temps de lui extirper les passeports des mains que mon voisin lui ferme la fenêtre au nez et que le chauffeur enclenche la première. C'est la cohue dans le bus!!! Tous les locaux nous ¨coachent¨ pour le passage de la frontière "faire ceci, pas ça!" Nos sauveurs ;-)
Le passage "Nicaragua - Honduras" se passe bien, nous arrivons juste à temps pour prendre le bus... "désolé les jeunes, il ne reste plus qu'une place, il faut attendre le prochain!" argh!!! C'est alors qu'une petite mamie descend du bus car le siège est en miette... Une aubaine! On monte les sacs sur le toit, je grimpe à coté du chauffeur "ah ah ah c'est la gringa qui va conduire..." je leur lance un "Vamos chicos!" et c'est la grande rigolade! Ju s'installe sur son morceau de siege et nous rallions la frontière Honduras à celle d'El Salvador en 2h30 avec pour mission: éviter les millions de nids de poule qui jonchent le chemin.
Dans le bus nous rencontrons un Nicaraguayen qui nous propose de le suivre, lui même se rendant au nord du Salvador... C'est jusqu'à San Salvador que nous partageons la même route.

Le terminal de San Salvador que nous découvrons par les vitres du bus nous donne la chaire de poule... Une chose est sûre, on a pas envie d'y rester bien longtemps. La nuit tombe mais nous décidons de tenter le tout pour le tout: Après 10 minutes de negociation sous la pluie avec une bonne dizaine de chauffeurs de taxi, nous partons pour le second terminal de la ville. Le chauffeur arrive tel un Starsky ou un Hutch? dans le terminal, face à un bus prêt à partir... NOTRE bus qui nous déposera une heure plus tard à Playa Tunco un énième petit coin de paradis...

Resultats de la journée: de nouvelles rencontres, on en profite pour les remercier une nouvelle fois de tout cœur pour leur précieuse aide!, 12 heures de voyages pour 16US$/personne... Le Ticabus n'a qu'a bien se tenir ;-)

A très bientôt,

Mathilde et Ju :-) :-)

11 juin 2012

Une dernière étape avec Nic Karagua...

Coucou à tous,

Nous quittons La Peñitas et rejoignons Esteli dans la fraîcheur des montagnes... ¨Esteli directo!¨ ¨Esteli directo!¨ En chicken bus la notion de ¨directo¨ est assez particulière toutefois, grands rêveurs que nous sommes, nous montons dedans, persuadés que dans quelques heures nous y serons. 2 heures plus tard, après une bonne vingtaine d´arrêt, ¨terminal, terminal, tout le monde descend!¨ Nous demandons: -Esteli? ¨Ah non, du tout... pour Esteli il faut prendre un autre bus!¨... ... Quelle folie d´y avoir cru!





Esteli: haut lieu des rebellions sandinistes dans les années 70´, un petit coin de fraîcheur dans un écrin de verdure. Nous partons découvrir la réserve de Tisey sur les hauteurs de la ville. Nous visitons la communauté de La Garnacha, un pueblito perdu au coeur d´une nature verdoyante, qui produit... du fromage! Du vrai! du bon! Un vrai bonheur!!!

Au détour d´un chemin, nous découvrons la finca d´Alberto et de sa soeur Maria Elizabeth. 2 heures durant, Alberto nous fait découvrir les secrets de son jardin (dizaine de variétés d´orchidées, hibiscus, bananier, etc...) ainsi que l´oeuvre de toute sa vie: ses sculptures! Sculptées sur la roche elles représentent pour la plupart l´histoire du Nicaragua. Un vrai passionné! Nous nous quittons dans de grandes embrassades: un moment extrêmement émouvant!




Avant de repartir pour Leon, nous ne pouvons résister à l´envie de visiter une nouvelle fabrique de ¨puros¨. Ici, le parfum des feuilles de tabac nous enivre à chaque coin de rue! 1U$ le cigare du tout petit au Churchill, y´a qu´à choisir!



Avant d´arriver à Leon, nous faisons une petite halte aux herbideros de San Jacinto. Une eau à plus de 200 degrés bouillant sous nos pieds au coeur d´une plaine chauffée à blanc à 45 degrés... on vous laisse imaginer!!!



De nouveau à Leon pour une journée, nous préparons notre départ pour... la réponse très prochainement ;-)

A bientôt,

Mathilde et Julien :-) :-)

Ps: les photos du Costa Rica sont en ligne!

5 juin 2012

Sur les traces d'Eric Barone...

Nous sommes arrivés lundi dernier à Granada: une ville magnifique due à son architecture coloniale et à ses façades hautes en couleur... On a profiter d'une petite ballade dans la ville pour aller visiter un atelier de fabrication de cigares: atelier de conception, salle d'affinage... On est désormais incollables sur la manière de rouler les "puros" :-)





Après avoir passé quelques jours à visiter Granada et ses environs nous nous sommes rendus à Léon. De là nous avons rejoint le cerro negro, le volcan actif le plus jeune au monde, pour une session de sandboarding... 10 ans auparavant, l'Oyonnaxien Éric Barone avait dévalé la pente en VTT et avait etabli le premier record de vitesse de descente sur volcan avec 172km/heure... Pour les curieux voici le LIEN
Après avoir grimpé les 728 mètres du cerro negro (oui c'est un volcan"ito") nous avons enfilé LA combinaison, avons poussé une bonne inspiration et Yooouuuhhhooouuu!!!! C'est parti pour 40 secondes de descente dans un mélange de cendres/roches volcaniques! De vrais enfants... ;-)




A peine arrivés, Ju grimpait de nouveau le dôme de 728 mètres pour faire une seconde et ultime descente "ultra rapide" -Tu me filmes hein, tu me filmes" -oui, oui, oui, je te filme...
J'attendais, j'attendais... Toujours pas de chéri... ¿Qu'est-ce qu'il fabrique? Quand soudain, j'aperçois une luge qui semblait scotchée au sol... Nooon, ça ne peut pas être lui... Puis, force est de constaté que c'est Ju qui est sur la planche accompagné d'une touriste qui avait peur de faire la descente toute seule mais trop fainéante pour la faire à pieds et qui a gaspiller le crédit d'une descente "Ultra rapide" de Rikiki... Pas le temps de remonter, la nuit tombe et il faut rentrer ;-)

Actuellement dans un petit village de pêcheurs à Las Peñitas, on s'empresse de vous envoyer ce post: ici le réseau électrique est déplorable et on a l'électricité et donc internet quelques heures par jour (quand on est chanceux!)

A bientôt,

Mathilde et Julien :-) :-)