No joke man!

Lundi matin en se rendant au travail, Linda nous dépose au visitor center. C'est dur de quitter le lit douillet et chaud qu'elle nous a offert pour la nuit mais il faut reprendre la route... Au visitor center, c'est une vraie sinécure pour trouver les informations recherchées, il faut leur tirer les vers du nez... Nos gros sacs à dos n'aidant en rien au milieu de tout les touristes qui regardent leurs enfants d'un air: "Tu vois, si tu ne travailles pas bien à l'école tu finiras comme eux! Ne t'approche pas trop prêt... ;-) On remonte le moralomètre au maximum et partons faire un walking tour de la ville et visiter la fabrique de Ulus, les fameux couteaux esquimaux! De retour à l'office du tourisme, on repart à la chasse aux infos. Les choses sont claires, nous souhaitons découvrir la péninsule Kenai puis nous rendre au Denali parc et enfin conclure par Fairbanks. Malheureusement pour nous, les bus sont hors de prix "eh Maurice, faudrait peut être pas pousser le bouchon trop loin!" Je passe la fin de l'après midi à appeler les loueurs de voiture, en vain: hors budget. Nous rejoignons le camping d'Anchorage, tristes de se rendre compte que notre journée aura été infructueuse!
Le lendemain matin, nous découvrons un soleil magnifique en nous levant. Nous partons ragaillardis, louer deux vélos pour faire le coastal trail et découvrir tous les sommets enneigés qui bordent la ville: un vrai spectacle! Nous rentrons par la base d'hydravions (la plus grande d'Amérique du Nord), c'est magique! On les regarde s'envoler tour à tour... puis reprenons notre chemin la tête dans les nuages. Le lendemain nous cherchons une solution pour quitter Anchorage. Ju déniche sur internet une location de voiture pour 5 jours, avec une dépose à Fairbanks pour 300€. Vu le prix des transports en Alaska c'est une véritable aubaine, d'autant plus qu'on pourra économiser les nuits en dormant dans la voiture! Chouette! Une clause retient tout de même notre attention: "Hertz (autant les nommer) peut nous demander notre permis national". N'ayant que nos permis internationaux, je cours à l'agence du centre ville demander des infos, la jeune femme me répond: "Ne vous inquiétez pas, le permis international suffit!", préférant deux avis, j'appelle l'agence de l'aéroport qui me répond la même chose. J'insiste: "Je n'ai que mon permis international avec moi, est-ce suffisant pour vous ou dois-je fournir mon permis national?" -Le permis international est suffisant! Je rejoints Ju et nous prenons la décision de cliquer et prépayons 230€.

On met nos dernières billes en jeu. Le soir nous dinons et dormons chez Linda, heureux de lui expliquer la suite de l'aventure. Le lendemain matin nous nous rendons chez Hertz. :-) Nous tendons tous les papiers et là... la jeune femme nous demande notre permis français. Nous expliquons nos démarches de la veille, rien n'y fait, elle est stricte, elle ne nous donnera pas de voitures sans permis français. Avant de partir nous avons pris le soin de scanner tout nos documents, je lui montre donc une photocopie de mon papier rose... Rien n'y fait! Alors qu'on pense demander un coup de main à Linda, le manager pointe le bout de son nez de derrière la porte et nous lance un: "c'est pas la peine d'appeler votre amie, vous n'avez pas le droit de conduire un véhicule aux US avec seulement votre permis international !" puis repart se terrer dans son bureau... Je me demande bien à quoi sert ce permis international? (Tout comme je me demande à quoi sert le manager de chez Hertz ;-))

Bref! Nous perdons à cet instant la "modique" :-S somme de 230€... Bien évidemment, nous allons lutter pour nous la faire rembourser mais un grand ras le bol nous submerge... Nos plans Alaskans tournent au vinaigre! Sur la route du camping, alors qu'on broie du noir, je lève la tête et j'aperçois au loin: un orignal! Notre rayon de soleil de la journée :-)...

En attendant de vous retrouver vendredi 07, où "vous saurez tout tout tout sur..." le dénouement de l'histoire ;-)

A bientôt,

Mathilde et Ju :-) :-)

Ps : on a chargé de nouvelles photos...